L’Osier

Il y a plus de 20 ans…

Au printemps, on procédait à la plantation, 120 000 boutures étaient plantées à la main afin de constituer une oseraie d’un hectare sur la commune du Boisle. Il y a encore quelques années : 6 hectares étaient exploités par la Vannerie. (25 tonnes d’osier). L’exploitation dure de 15 à 20 ans. Sa pousse s’effectue en trois mois, soit mai, juin, juillet (2m50 en 100 jours)

En Août, on le laisse faire son bois, c’est-à-dire qu’il devient plus dur et plus résistant.

La récolte

Dans la vallée de l’Authie, on récoltait dès la mi-mars avant la montée de la sève. La main du coupeur d’osier a été depuis remplacée par la machine dans les années 2000. Des bottes d’osier étaient alors constitués, puis transportées à la vannerie.

Le prélude à la vannerie

Triés, c’est-à-dire débarrassés des mauvaises herbes et des roseaux, les plés (ou brins) sont classés en fonction de leur taille, ils varient de 25 cm en 25 cm. Cette opération effectuée au moyen d’un baril à jauge est appelée le tiranage ou classement. Ces brins seront à nouveau rassemblés en bottes, qui seront mis à tremper verticalement dans des bacs à eau, jusqu’au développement des feuilles et des fleurs.

Ce stade de préparation permet de transformer l’osier vert en osier blanc c’est-à-dire en osier dépouillé de son écorce. Auparavant, ce décorticage se faisait à la main, à l’aide d’un pelouère (peloir), mais il représentait un travail laborieux, justifiant de nos jours l’emploi de la décortiqueuse.

Les brins décortiqués étaient ensuite séchés au soleil, puis stockés dans un grenier sec et obscur avant d’être utilisés par le vannier, qui doit, pour leur redonner de la souplesse les humidifier avant de les travailler. 

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De nos jours…

La technique aujourd’hui est restée la même. Cependant, plus aucune culture d’osier n’est réalisée ni sur la petite commune du Boisle ni dans la région. De petites productions sont encore présentes dans quelques régions de France, comme en Haute-Marne ou en Mayenne. Mais pour combien d’années encore ?

De nos 140 vanniers du Boisle n’en reste que quelques- un. Le fort coût en main d’œuvre de cette culture et nos habitudes de consommation évoluant, nous sommes dans une démarche, depuis plusieurs années maintenant, qui consiste à faire venir notre osier d’Espagne ou du Chili. Nous accordons une très haute importance à la qualité de notre osier que nous stockons dans un endroit sec sur notre lieu de production.  Grâce à notre vigilance et le professionnalisme de nos vanniers, nos produits restent une valeur sûre pour nos clients, professionnels et particuliers.